Vierzon cache derrière une population qui semble parfois austère, des personnes d’une grande sensibilité qu’on appelle « poètes ». Derrière les puissants ordinateurs aux mémoires infernales on peut parfois déceler un moment d’émotion, un instant hors du temps qui nous permet de comprendre que la réussite, le pouvoir ou l’argent ne sont parfois que des mirages créés par une société au bord de l’agonie où les vraies valeurs sont oubliées au profit des notions de profits.
Un chef d’entreprise mais avant tout un être sensible qui se cache derrière « Grande Gueule ». Une personnalité à découvrir!
Alors abandonnons nous et laissons nous bercer par par cette petite leçon « écologique ». A Vierzon de vrais talents se cachent près de nous, à portée de mains, mais nous ne les voyons pas!
LE PETIT FURET EST MORT
En ce jour de Noël, j’ai eu envie de le remettre en ligne.
Ça aurait pu être un chat. Un chien. Un enfant. C’était juste un furet. Du moins je crois. Un petit furet qui voulait traverser la route. Pour chasser, se nourrir. Ou pour rejoindre ses petits. Ou pour leur ramener à manger. Je ne sais pas et ne le saurais jamais. Ce que je sais, c’est qu’il est mort, heurté par une voiture roulant peut-être, sûrement trop vite.
Ce n’est pas la peur du gendarme qui m’a fait lever le pied, moi qui roule tant pour des raisons professionnelles. Ce sont plutôt des scènes comme celles-ci. Des scènes qui me font regretter d’être un être humain, d’appartenir à une espèce de tueurs, si peu soucieuse de son environnement, de la flore qui l’entoure, de la faune qui partage son univers, de son avenir, de leur avenir, de notre avenir.
Lors d’une conférence donnée sur Vierzon, il y a quelques mois (maintenant, il y a quelques années), un des intervenants nous avait conté une
parabole prenant pour acteur le colibri, ce tout petit oiseau des Amériques. La scène se déroule dans la forêt équatoriale. Elle est en flammes. Tous les animaux de la forêt fuient le brasier, chacun pour soi. Sauf un. Notre colibri. Avec son bec, il vole à l’étang le plus proche de la fournaise, prend quelques gouttes d’eau et vient les jeter au plus proche du désastre, tentant d’éteindre le feu. Interloqués, d’autres animaux s’arrêtent de courir pour observer les efforts du tout petit pompier. Ils finissent par l’arrêter, lui criant : “Tu es fou. Tu vois bien que ça ne sert rien. Que tu es bien trop petit pour parvenir à circonscrire l’incendie”. Le colibri, essoufflé, leur répond : “Je sais. Mais j’aurais au moins essayé”.
L’histoire ne dit pas si les autres animaux ont aidé notre colibri. Ce que je sais, c’est que j’essaie chaque jour d’être un colibri, triant mes déchets, surveillant ma consommation d’électricité, de gaz, ramassant les paquets de cigarettes que d’autres… “animaux” jettent dans la rue, levant le pied. Et je rêve… Je rêve que nous sommes tous des colibris. Je rêve que plus aucun petit furet ne mourra heurté par une voiture conduite par un être qui n’aura d’être humain que le nom.
Stéphane Mousset (Un peu de moi).
Stéphane Mousset
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