HISTORIQUE

Ancienne station préhistorique à Bellon (quartier situé au sud du Cher), avec atelier de taille du silex, Vierzon est probablement une des vingt villes détruites par Vercingétorix lors du siège d’Avaricum par César. Après la conquête, elle est probablement un oppidum gallo-romain, point de défense à l’entrée ouest du Berry, établi sur une butte (cette fois sur l’autre rive du Cher), exposé au midi, surveillant le confluent de l’Yèvre et du Cher et protégé par la forêt et la Sologne au nord.

Un château y est bâti à l’époque mérovingienne.

Châsse de sainte Perpétue en l’église Notre-Dame de Vierzon.

Selon la tradition berrichonne4,5, en 903 une abbaye y est bâtie par les moines bénédictins, sur le lieu de l’actuel Hôtel-de-Ville. Ces moines venaient de l’abbaye de Dèvres (ou Deuvre), à Saint-Georges-sur-la-Prée, saccagée par les Vikings. Ils transfèrent dans l’église de l’abbaye de Vierzon les reliques de sainte Perpétue, auparavant gardées à Dèvres. Ces reliques sont, à nouveau, transférées dans l’église Notre-Dame de Vierzon en 1791, où elles sont toujours conservées.

Au xe siècle, les Vikings y fortifient sur une motte féodale. Ils deviennent seigneurs de Vierzon et la ville se développe à l’intérieur de remparts, à l’ouest du château.

Article détaillé : Liste des seigneurs de Vierzon.

En 1196, les troupes de Richard Cœur de Lion s’emparent de Vierzon et la pillent.
En août 1356, lors de la Chevauchée du Prince noir, la ville est prise par les troupes du captal de Buch, Jean de Grailly. Elle est incendiée ainsi que le château et l’abbaye.
En 1370, Du Guesclin en chasse les Anglais et redonne Vierzon à la couronne de France. La ville deviendra alors un des centres de ravitaillement des armées de Jeanne d’Arc.

Vierzon subit les guerres de Religion, mais reste catholique.

En 1632, Vierzon est extrêmement affligée de la peste. Les habitants ont recours à sainte Perpétue, leur singulière protectrice, et portent sa châsse en une procession générale, avec vœu que si Dieu les délivrait de ce fléau, ils feraient enchâsser le chef de la sainte dans un reliquaire d’argent. La peste cessa immédiatement. Perpétue est la sainte patronne de Vierzon.

La Révolution de 1789 n’apporte pas de grandes secousses.

Jusqu’en 1791, il n’existe qu’une seule paroisse, Notre-Dame de Vierzon. Elle est divisée en deux communes distinctes par le district de Bierzon dès 1791. Vierzon-Ville qui occupe le centre de la ville actuelle sur la rive droite du Cher et Vierzon-Villages (au pluriel) entourant la précédente de tous cotés6. En 1793, le délégué de la Convention Noël Pointe tente la fusion. Son arrêté ne sera jamais suivi des faits, lui-même ayant été révoqué7. En 1887, la partie sud de Vierzon-Villages (la partie située sur la rive gauche du Cher) prend son autonomie et devient Vierzon-Bourgneuf6. Du 1er janvier 1907 jusqu’au 31 décembre 1936, Vierzon-Villages perd sa partie Est qui devient Vierzon-Forges6,8.

Le , les quatre communes fusionnent redonnant son unité à la ville même si les faubourgs conservent leur nom d’usage6,9.

La gare de Vierzon, vers 1917.
La ville est desservie par le chemin de fer dès 1847.

Vierzon fut desservie par des chemins de fer secondaires, tels cette rame des Tramways de l’Indre, qui circulait de 1904 à 1939.

Vierzon paye largement son tribut aux guerres modernes. En décembre 1870, l’avant-garde des uhlans traverse la ville mais se replie rapidement.

SECONDE GUERRE MONDIALE:

Si Vierzon est épargnée par la guerre de 1914-1918, elle est durement éprouvée par celle de 1939-1945 et notamment par les bombardements alliés. La ligne de démarcation coupe la ville en deux ; le sud étant en zone libre et les quartiers nord en zone occupée. Cette ligne passe au fond du jardin du docteur Cliquet, qui organise une plaque tournante aux profits des clandestins et des alliés. Nœud ferroviaire, la ville est bombardée onze fois entre juin et août 194410.

Dans la nuit du 1er juillet 1944, cinquante bombardiers Avro Lancaster larguent leurs bombes sur la gare de triage, faisant cinquante-deux victimes11 parmi les habitants. Quatorze avions sont abattus par les chasseurs de la NJG, escadrille de chasse de nuit au sein de la Luftwaffe12.

Le bilan humain s’élève au total à cinquante-quatre morts, une centaine de blessés et la destruction de deux cent cinquante maisons13.

POLITIQUE:

Lors de la fusion des quatre communes en 1937, un maire communiste, Georges Rousseau, est élu. En octobre 1939, au début de la guerre, la municipalité communiste (comme toutes celles de France) est suspendue et remplacée par une délégation spéciale. Cette décision du gouvernement est motivée par le fait que le Parti communiste français refuse la guerre par fidélité à l’URSS de Staline qui a signé le pacte germano-soviétique de non-agression avec l’Allemagne nazie. En 1941, le gouvernement de Vichy nomme un conseil municipal composé de personnalités fidèles au régime.

À la Libération, un nouveau conseil municipal est nommé, il reprend un bon nombre des élus de 1937 en y ajoutant des résistants. Les élections municipales de 1945 donnent la majorité à une liste d’union de la gauche (PCF-SFIO) à forte domination communiste.

En 1947, dans le contexte de la guerre froide, c’est la rupture entre socialistes et communistes ; les conseillers municipaux socialistes s’allient à ceux du MRP (démocrate-chrétien) et à ceux du RPF (droite gaulliste), le socialiste Maurice Caron devient maire.

En 1959, la liste communiste est élue avec à sa tête le docteur Léo Mérigot (1902-1982) qui sera réélu en 1965 et 1971. En 1977, son premier adjoint Fernand Micouraud (1924-2012) lui succède, il est réélu en 1983 et 1989. Dès 1959, la majorité municipale comprend des socialistes, leur place devient plus importante dans les années 1980, notamment avec Jean Rousseau (né en 1943) qui est député socialiste de 1981 à 1986.

En 1990, Fernand Micouraud démissionne en cours de mandat, les élus socialistes emmenés par Jean Rousseau s’allient avec l’opposition de centre-droit et créent la surprise en mettant les communistes en minorité. Les élus socialistes sont exclus du PS par les instances nationales. L’élection municipale qui suit donne la majorité aux ex-socialistes alliés au centre-droit, Jean Rousseau devient maire. Il est un temps membre de Génération écologie, le parti créé par Brice Lalonde ; puis se rapproche de plus en plus de la majorité présidentielle de Jacques Chirac notamment au niveau départemental, lorsque conseiller général il siège au sein de la majorité RPR-UDF-DVD.

Le 9 mars 2008, la liste de l’Union de la gauche conduite par Nicolas Sansu, conseiller général communiste du canton de Vierzon-1 et vice-président du conseil général, est élue dès le 1er tour avec plus de 57 % des voix, laissant Jean Rousseau soutenu par l’UMP à moins de 32 % et une liste de droite dissidente à 11 %.

Histoire économique

À partir de 926, le transfert à Vierzon des reliques de la célèbre martyre africaine sainte Perpétue en fait un lieu de pèlerinage.

Jusqu’en 1779, Vierzon vivait du commerce et de l’artisanat, puis vint le temps de l’industrialisation.

Le travail du fer marque le début de l’industrialisation de Vierzon. En 1779, le comte d’Artois, futur Charles X, crée en bordure de l’Yèvre une forge avec fonderie et hauts fourneaux. Elle bénéficie du savoir-faire sidérurgique ancien du Berry et du minerai acheminé par le Cher et le canal de Berry14 (1830).

Les arts du feu et la céramique[modifier | modifier le code]

La présence d’argile réfractaire favorise la naissance d’une activité porcelainière à partir de 1816. Elle emploiera plus de 1500 personnes à la fin du xixe siècle. Cette activité va décroître après la Seconde Guerre mondiale, le dernier atelier fermant en 199715.

La tradition des arts du feu se perpétue avec la création de deux verreries en 1860 et 1874 Godfroy et Thouvenin), qui existeront jusqu’en 1957. À partir de 1909, René Denert y crée un atelier de céramique. Cette entreprise, après l’arrivée de René Louis Balichon, deviendra en 1921 la société Denert et Balichon qui produira des vases et objets décoratifs ou publicitaires en grès commercialisés sous la marque « Denbac« . Après la mort de son créateur en 1937, l’activité périclite. L’entreprise est mise en sommeil pendant la Seconde Guerre mondiale, redémarre difficilement à la Libération sous une forme plus industrielle et cesse définitivement sa production en 1952.

En 1927, M. Berlot et son gendre M. Mussier fondent la faïencerie Berlot-Mussier. Jusqu’à la guerre, elle eut une production importante de vases, animaux en craquelé et horloges de cheminée, de style Art déco, sous la marque Odyv. La production reprit après la guerre, mais déclina dans les années soixante jusqu’à la fermeture en 197516,17. Une troisième faïencerie, Louis Gueule, moins connue et probablement plus petite, a produit notamment des vases et des horloges de cheminée, de style Art déco, durant l’entre-deux-guerres et quelques années après la guerre17,18,19. Au total, plus d’une vingtaine d’entreprises de porcelaine ont vu le jour à Vierzon.

Le machinisme agricole et de travaux publics[modifier | modifier le code]

Locomobile de 1927 composée de pièces SFMAI et Merlin.

C’est en 1847 que Célestin Gérard arrive à Vierzon en provenance de ses Vosges natales. Son petit atelier en face de la gare deviendra la « Société française de matériel agricole et industriel » (SFMAI) après le rachat par Lucien Arbel, car la descendance de Célestin Gérard ne souhaitait pas reprendre l’affaire. Une synergie se met en place ; la réputation de la « Française » attire les capitaines d’industrie.

L’industrialisation amène des conflits sociaux dans la ville. En 1886, une grande grève à Vierzon connait un retentissement au plan national. On en parle même en Savoie, où Le Patriote Savoisien du 22 août 1886 reproduit un article du quotidien parisien Le Temps, paru en première page le 20 août qui précède20.

En 1887, cette grève aura un écho dans la célèbre chanson satirique Le Grand métingue du Métropolitain. Une œuvre de Maurice Mac-Nab, chansonnier vierzonnais devenu une grande figure de Montmartre :

« Les citoyens, dans un élan sublime,
Étaient venus, guidés par la raison.
À la porte, on donnait vingt-cinq centimes
Pour soutenir les grèves de Vierzon. »

Au début du xxe siècle, la capitale du machinisme agricole compte plusieurs firmes de batteuses et de locomobiles dont Brouhot, Merlin, la Vierzonnaise et la Française. Ces machines se vendent partout dans le monde.

En 1958, la société américaine Case rachète la SFMAI et la production de matériels de travaux publics remplace progressivement celle du matériel agricole.

Dans les années 1990, Vierzon subit la forte hausse de chômage qui règne en France. De nombreuses usines délocalisent, comme Fulmen (fabrication de batteries), les fabriques de porcelaines ou l’industrie du textile. D’autres comme Case changent de site. La ville a alors un des taux de chômage les plus élevés de France. S’engage alors une longue période de reconversion basée sur la position géographique.

Vierzon est une commune française située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire. Sa position de carrefour tant ferroviaire que routier en fait un nœud de communication, ainsi qu’une ville passante. Le train et la route mettent la commune respectivement à 1 h 25 et à 2 h de Paris. C’est cette position privilégiée, couplée à un prix de l’immobilier relativement bas, qui a permis la reconversion — toujours en cours — de la ville. Si Vierzon reste une cité industrielle importante, les activités tertiaires s’y sont développées depuis le début du xxie siècle.

Vierzon est desservi par trois autoroutes : A20, A71 et A85. La ville compte quatre accès autoroutiers. Le nœud ferroviaire et autoroutier que représente Vierzon est incontestablement un atout.

La radiale ferroviaire ParisOrléansLimogesToulouse (POLT) croise la transversale NantesToursLyonTurin dans la commune de Vierzon ce qui fait de cette dernière un carrefour ferroviaire.

La commune est desservie par deux gares

LIEUX ET MONUMENTS:

  • Église Notre-Dame (xiie  xve siècle)
  • Beffroi (xiie siècle)
  • Musée des Fours banaux (entrée gratuite)
  • Les jardins de Vierzon, situés principalement en centre-ville
  • Square Lucien Beaufrère, également appelé Jardin de l’Abbaye (ancienne abbaye bénédictine de Saint-Pierre), et monument aux morts pacifiste Art déco de l’architecte angevin Eugène-Henry Karcher, classé au titre des monuments historiques, en bord de l’Yèvre et du canal de Berry.
  • Halles de fonderie de la Société Française Vierzon, de type « Eiffel », inscrites à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques, construites au début du xxe siècle par l’architecte Pantz. Façades avec verrières métalliques et briques vernissées. Partie béton aménagée en Complexe cinéma et centre de congrès.
  • Esplanade de la Française
  • Fours à globe
  • Musée Laumônier de la Locomotive à vapeur
  • Usine de porcelaine Gaucher-Blin

ECONOMIE:

L’économie de Vierzon est principalement industrielle par son histoire. Cependant, plusieurs usines ont fermé par le passé – notamment dans le quartier des Forges. Aujourd’hui encore, on trouve de nombreuses usines de métallurgie, comme la fabrication de roulements à aiguilles ou de matériel oléohydraulique. On trouve aussi de l’industrie chimique comme la fabrication de charbon actif. Du fait de sa position géographique, on trouve également un grand nombre de centres logistiques ou de transport. La société Combronde s’est notamment installée à Vierzon. Plusieurs entreprises industrielles d’envergure sont présentes à Vierzon : Paulstra (filiale d’Hutchinson), Koyo Bearings, Parker-Hannifin, Spérian, FCI, Apia…

Depuis 2010, le parc technologique de Sologne qui occupe une superficie de 87 hectares propose une pépinière d’entreprises, un hôtel d’entreprises, un pôle de recherche et des espaces viabilisés pour l’implantation de nouvelles entreprises. Ce parc est complété par un pôle d’activités touristiques comprenant un hôtel et plusieurs restaurants.

Au nord de la ville, une importante zone commerciale, l’Orée de Sologne, s’est également développée.

Par sa position, Vierzon est aussi un carrefour ferroviaire important entre l’axe Lyon-Nantes et l’axe Paris-Limoges-Toulouse, d’où l’importance de la surface ferroviaire et de sa gare comparées à la taille de la ville.

En 2012, Vierzon détenait toujours un fort taux de chômage (13,1 %), le secteur industriel reste le premier employeur de la ville.

La ville est équipée d’une piscine couverte, d’un dojo, de nombreux gymnases et stades où l’on pratique un grand nombre de sports.

En juin 2015, les deux principaux clubs de football de la ville ont fusionné donnant naissance au Vierzon football club qui est devenu le deuxième club de la région Centre en termes de licenciés. Le club de rugby de la ville, les SAV, se remarque également par sa présence en fédérale 3. Les prédateurs de Vierzon roller-hockey évolue en nationale 1 depuis 2014 et leur équipe minime fut médaille de bronze aux championnats de France en 2009. Au niveau basketball, les filles l’Union Sportive Vierzonnaise ont évolué durant les saisons 1978 à 1982, puis de 1983 à 1985, en Nationale 2. Plus récemment, les filles du CAJO ont évolué en Nationale 3, durant la saison 2004.

Cependant, le résultat le plus important est à mettre au crédit de Serge Bec, triple médaillé d’or paralympique en escrime à Tokyo en 1964.

Actuellement, les meilleurs sportifs représentant la ville, sont William Bonnet, coureur cycliste professionnel au sein de l’équipe Crédit Agricole, Bbox, et FDJ, il s’est illustré notamment sur le Tour de France et lors de différentes classiques comme Milan-San Remo ou la classique de Hambourg, mais aussi le jeune Sofiane Guitoune sélectionné en équipe de France notamment pour la coupe du monde de rugby 2015.

Voici le nom des principaux clubs par sport :

ASVB (Association sportive Vierzonnaise de Badminton) / Vierzon Football Club / SL Chaillot Football / SAV Rugby / CAJO Vierzon basket / US Vierzon basket / Cercle d’Escrime Vierzonnais / Eglantine Handball / Vierzon Natation / SAV Tennis / Vierzon Ping/ CAV Athlétisme / Vierzon Shotokan karate / Les prédateurs de vierzon (roller-hockey) / Berry Plongée.

VIE CULTUREL:

Vierzon possède plusieurs lieux de diffusion culturelle : le théâtre Mac-Nab, La Décale ainsi qu’une médiathèque :

La Médiathèque de Vierzon :

La médiathèque Paul Eluard vous propose sur son portail web www.mediatheque-vierzon.fr [archive] son catalogue en ligne, des informations pratiques, ses animations. Découvrez également le fonds local. Plus de 3000 documents traitent du Berry…

Chaque été, un festival de musique gratuit, Les Estivales du Canal, est organisé dans le jardin de l’Abbaye.

On trouve également un cinéma et un bowling.

Des vols en montgolfière aux alentours de Vierzon (survol de la ville et des communes voisines) sont possibles.

SOURCES DES INFORMATIONS wikipedia

Aidez nous à faire connaître ce WebMag sur Vierzon et sa région

beygoogviezon.fr, BGV

4 commentaires

    1. bonjour Regis,
      merci d’avoie signalé cet oubli.En revanche pourriez vous svp me donner des renseignements complémentaires sur ce château ou encore mieux, car berrygoodvierzon.fr est un Mag participatif, écrire un petit article sur cette ville de vierzon que vous connaissez bien.
      Merci et j’attends de vos nouvelles
      La rédaction

      1. Bonjour,
        Une association est en préparation. J’envisage d’organiser une journée ouverte à tous pour travailler sur les status et le fonctionnement futur (dans le but de la créer peu après).
        Pourquoi ne pas venir ce jour là et participer à la couverture médiatique de l’initiative ?

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