Inauguration jeudi 15 septembre 2022
Placer la Biennale dans le sillage des féminismes c’est créer les conditions d’une réappropriation du réel en créant un nouvel imaginaire où les déterminismes patriarcaux disparaîtront à terme.
Intitulée « Infinie liberté, un monde pour une démocratie féministe » et dédiée à l’invitation exclusive d’une cinquantaine d’artistes et architectes femmes, la Biennale du Frac Centre-Val de Loire 2022 se veut d’abord celle d’un nouvel imaginaire fondé sur l’égalité, où plusieurs lectures sociales, militantes et artistiques cohabitent dans la perspective d’impulser un nouveau sens commun.
Poursuivre l’engagement féministe
Dans le sillage des luttes incessantes pour la liberté à travers l’histoire, celle qui apparaît la plus urgente et parmi les plus menacées, demeure celle du combat féministe. En 2017 et en 2019, les Biennales organisées par le Frac Centre-Val de Loire ont entrouvert la perspective d’exposer les artistes et architectes femmes. En ce sens, les expositions et les acquisitions récentes renforcent l’idée selon laquelle la création d’une mémoire des artistes femmes est une responsabilité citoyenne, sociale et politique pour laquelle le Frac Centre-Val de Loire s’engage en tant qu’institution publique. Le concept de « démocratie féministe », que nous empruntons à l’autrice Marie-Cécile Naves, donne lieu à plusieurs questions qui sont au cœur de la Biennale : quelles villes et quels programmes d’urbanisme sont pensés par et pour les femmes ? Comment sortir de l’invisibilité leurs productions ? Quelle relecture de l’histoire des arts au prisme des féminismes ?
Une Biennale de proximité à Vierzon
Le Frac Centre-Val de Loire, en sa qualité d’institution régionale de diffusion et de sensibilisation à l’art contemporain, maintient sa position au sein du maillage territorial. Entretenant un partenariat fructueux avec la ville depuis 2018, c’est tout naturellement que la candidature de Vierzon a été retenue. Forte de son caractère industriel et agricole, à la croisée de cinq rivières, nous avons fait de ce cadre la scène de la Biennale. La majeure partie des œuvres pensées par les artistes et architectes naissent d’un dialogue avec la ville : son histoire, son présent, ses habitant·es et ses rêves de futurs. C’est ainsi que la Biennale devient un événement moteur de dynamique urbaine, architecturale et artistique autant qu’un moment pour construire le vivre ensemble.