La femme fragile, oui mais… Glissons nous avec prudence au Dahomey (ex Bénin) , n’allons pas siffler les filles car cela tournerais au cauchemar pour les hommes trop sûrs d’eux! Mais qui étaient donc ces femmes combattantes, pleines de rage et de hargne, celles qu’on nommait aussi les Amazones. Au moment de la colonisation, les soldats français redoutaient comme la peste ces « femmes fragiles » aux regard d’acier. Rien que d’en parler ils avaient cette peur chevillée en eux. Mais étaient- elle si libérée… non car elles étaient inféodées au roi. Au fait pour les dragueurs à la petite semaine, un conseil: c’est mieux de ne pas essayer de les siffler!

Des femmes, mais des combattantes!
Vidéo La Case Verte




Les Amazones sont sélectionnées parmi les enfants d’esclaves et seules les jeunes filles sont gardées, affranchies et entrent au harem du roi3. Après une formation, elles intègrent le corps des femmes de guerre du roi, l’« Agoledjié ». Les Dahoméens les surnomment « Minon »(Mi-Non), c’est-à-dire « nos mères »4. Certaines femmes de la société fon deviennent Minon volontairement alors que d’autres sont enrôlées de force. Tous les trois ans, les sujets du roi doivent présenter leurs filles devant un conseil de révision qui désignent celles admises dans la maison du roi. Elles deviennent soldats ou officiers selon le rang social de leur famille3. Tant qu’elles sont Minons, les femmes ne sont pas autorisées à avoir des enfants ou à être mariées mais elles peuvent être offertes aux meilleurs guerriers ou choisies comme épouse par le roi3. Beaucoup d’entre elles sont vierges. L’historien béninois Arthur Vido a montré que les femmes enrôlées dans les troupes n’étaient pas toutes vierges. Des amazones en fonction ont eu des rapports sexuels dans le cadre d’une mission royale ou pour simplement assouvir un désir physiologique. Ceci étant, la prononciation d’un voeu de célibat devant la divinité Dewin qui était censée provoquer une grossesse certaine chez les amazones ayant enfreint la règle de chasteté, la pratique de l’excision pour ôter leur attrait aux relations sexuelles et la décision de leur faire prendre des liqueurs contraceptives ne les ont pas toujours empêchées d’avoir des amants5. Le régiment des femmes a un statut semi-sacré qui est fortement lié à la croyance du peuple fon au vaudou.

Source WIKIPEDIA

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